Capsules.

Nos capsules sont des micro formats audiovisuels qui interrogent et mettent en scène la musique à la façon d’un tableau vivant.

 

Pour sa dernière série, Beyond Classics a mis à l’honneur quatre des plus belles pages de la musique de répertoire et de création, à partir des magnifiques  interprétations du Quatuor Hagen (Mozart), de Concerto Italiano, Rinaldo Alessandrini et Sara Mingardo (Vivaldi), du Berliner Philharmoniker/ Jonathon Nott (Ligeti), et du Trio Metral (Chostakovitch). Des airs qui trottent dans la tête, qui nous emplissent de leur magie et de leur mystère.

 
 

Vivaldi, Clair de voix

Chostakovitch, 1944. Une âme en ruine

Mozart, l’Enfantin

Ligeti, Sons et frissons

Intention.

Dans « Vivaldi, Clair de voix », se jouent un moment de grande intimité musicale, l’expérience d’un concert inhabituel et la mise en abyme de l’émotion musicale, animée par le décalage entre le jeu d’un pianiste que l’on voit sans entendre et l’un des plus beaux et poignants airs de Vivaldi (le fameux « Cum dederit ») dans la sublime interprétation de Concerto Italiano, Rinaldo Alessandrini et Sara Mingardo.

Les trois capsules Mozart, Chostakovich et Ligeti s’inscrivent dans une série sur le masque.

Le masque, oui, mais pourquoi ?

Il y a d’abord un motif extramusical et contextuel au masque : depuis le début de la crise du COVID, tout le monde porte un masque, à l’exception des très jeunes enfants, et surtout des animaux. L'homme qui porte un masque d'animal retrouve, visuellement, un visage intègre. 

Le masque renvoie aussi au théâtre, à la mise en scène, à la représentation. Il renvoie donc à la démarche que mène Beyond Classics, à savoir représenter la musique. 

Le masque dissimule également celui qui le porte, il le désincarne ; celui qui le porte peut alors transmettre un message qui le dépasse, comme le fait si souvent la musique.

Le masque, ici, dissimule l’interprète. Bien vite, on réalise que l’interprète de la musique entendue n’est d’ailleurs pas le personnage masqué. En anonymisant l’interprète de la sorte, nous avons voulu rendre toute sa place au créateur de la musique, le compositeur.

Enfin, chaque masque a été scrupuleusement choisi en lien avec les extraits de musique sélectionnés.  

Mozart. Le chien est, paraît-il, le meilleur ami de l'homme et très souvent, plus encore, des enfants. Clin d’œil s’il en est au monde musical de Mozart, qui en maints aspects appelle et rappelle la douceur l’enfance.

Chostakovitch. Le singe excelle dans l’art de l’expressivité faciale ; s’il nous évoque bien des expressions humaines, c’est rarement sans les déformer, parfois à outrance ; il les enlaidit, comme la guerre enlaidit l’homme. C’est aussi ce que nous entendons dans leTrio pour piano et cordes n°2 de Chostakovitch qui, composé en 1944, reprend un thème juif populaire. N’irait-on pas jusqu’à dire que le singe rappelle l’inhumanité des hommes, qui sont parfois des bêtes ?

Ligeti. L'oiseau chante. C'est un animal musicien par nature. Dans la nuit, aux côtés d'autres animaux, il apparaît et, ici, terrorise. Il nous rappelle Ligeti évoquant, au sujet de ses Apparitions, un rêve lointain de son enfance, qui aurait eu une influence notable sur son art de la composition, dans lequel avaient perlé des sons et des insectes. Un mauvais rêve, dont on ne se réveille jamais vraiment. 

Crédits.

 

Vivaldi, Clair de Voix.

Nisi Dominus: Cum dederit (Salmo 126), RV 608 (extrait). Musique d’Antonio Vivaldi.

Interprété par : Concerto Italiano, Rinaldo Alessandrini, Sara Mingardo

(p) 2003, Naïve une division de Believe. Avec l’aimable autorisation de Believe

Avec : Florian Rebeyrolle, Audrey Rebeyrolle, Jérôme Tassi

Réalisation : Géraldine Weiss. Étalonnage : Giorgia Corti

© Beyond Classics · 2020

Chostakovitch, 1944. Une âme en ruine.

Trio pour piano et cordes n° 2 en mi mineur op. 67 – IV. Allegretto (extrait). Musique de Dimitri Chostakovitch.

© Le Chant du Monde

Interprété par : Trio Metral (Joseph Metral : violon, Justine Metral : violoncelle, Victor Metral : piano)

Extrait de l’émission Générations France Musique, le Live (23 novembre 2019)

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(p) France Musique - Radio France

>> Site de France Musique - Site de l’émission 

Avec : Florian Rebeyrolle

Réalisation : Géraldine Weiss. Étalonnage : Giorgia Corti

© Beyond Classics · 2020

Mozart, l’Enfantin.

Quatuor n°15 en ré mineur, KV421 – Allegro moderato (extrait). Musique de Wolfgang Amadeus Mozart.

Interprété par : Quatuor Hagen (Lukas Hagen : violon, Rainer Schmidt : violon, Veronika Hagen : Alto, Clemens Hagen : violoncelle)

Concert enregistré en live aux Mozartwoche Salzburg 1998

(p) Mediascope

Avec : Florian Rebeyrolle, Ernest Vanacker, Samuel Rebeyrolle-Weissberg, Clémence Tassi

Réalisation : Géraldine Weiss. Étalonnage : Giorgia Corti

© Beyond Classics · 2020

Ligeti, Sons et frissons.

Apparitions (1958-59) - II. Agitato (extrait). Musique de György Ligeti.

Interprété par : Berliner Philharmoniker & Jonathan Nott

 Avec l’autorisation de Universal Edition AG Vienna

(p) 2002 Warner Classics, Warner Musique UK. Avec l’autorisation de Warner Music France, a Warner Music Group Company

Avec : Florian Rebeyrolle, Jérôme Tassi

Réalisation : Géraldine Weiss. Étalonnage : Giorgia Corti

© Beyond Classics · 2020

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